Le Yukon

Le territoire du Yukon est entré dans la confédération Canadienne en 1898. C'est une région très sauvage à la faune très riche. Elle a été rendue célèbre par sa ruée vers l'or. Le climat du Yukon est continental subarctique. Les hivers sont très froids et les étés doux et courts. La Snake river se situe dans le nord du Yukon. Elle fait partie du bassin de la Peel river, comme la Wind et la Bonnet Plume.

Elle coule dans la chaîne des montagnes Mackenzie, tout près de la limite entre Yukon et territoires du Nord Ouest. Elle est très favorable aux randonnées à pied dans les montagnes toutes proches. La Snake river est de difficulté moyenne (passages de III), néanmoins l'isolement et donc l'engagement rend nécéssaire une certaine expérience. La distance du départ navigable à sa confluence avec la Peel est de 300 km. Il y a 220 km sur la Peel de cette confluence à Fort Mac-Pherson.


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Les deux petites rivières qui se jettent avant le méandre nous indiquent que nous sommes arrivés aux derniers rapides qui marquent la sortie des montagnes. Que de chemin parcouru depuis ce soir où le petit avion monomoteur nous a déposé sur ce petit lac à proximité de la rivière. C'est toujours un moment d'émotion que celui où il redécolle nous laissant seuls avec tout le matériel et quelques centaines de kilomètres à parcourir. La rivière était très haute, conséquence des pluies anormalement fortes de cet été 2000 et il a fallu ponter les Canoes dès le départ. Faute de l'avoir fait immédiatement l'un des deux a été rempli d'eau par un train de vague dès les premieres centaines de mètres.

La descente s'est déroulée dans d'assez bonnes conditions même si la hauteur anormale des eaux a sensiblement augmenté le niveau technique de la rivière. Une exception, le second Canyon où une reconnaissance à pied nous a totalement dissuadés de tenter le passage en canoë. Le portage a été relativement rapidement fait et par une après-midi chaude et ensoleillée bien rare cette année !

Mes acolytes me tirent de ma rêverie sur les jours écoulés. Ils reviennent de reconnaître à pied l'état des rapides. Le diagnostic est favorable, ça devrait passer sans portage. On embarque et en effet ca passe, certes ca brasse dur mais ca passe, la douche gratuite et fraiche est offerte en prime. Bientôt, les vagues se font moins hautes le courant ralentit, les derniers rapides sont maintenant derrière nous.

A partir de ce jour, même si les kilomètres à parcourir sont encore nombreux, il règne une ambiance de fin de raid et le jours se déroulent sereinement, parfois beaux, souvent pluvieux mais toujours riches de 6 à 8 heures de pagaie. Elles sont nécéssaires pour respecter le rendez vous que nous avons avec l'hydravion sur la Peel river d'où il nous ramènera à Mayo. En ce qui me concerne, je ne suis pas trop triste de cette ambiance de fin de raid. En effet, je sais que mon copain Jean-marc m'attendra à Mayo et que nous repartirons le jour même pour descendre l'Eagle et la Porcupine river...

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