Tahiti Polynésie.

Tahiti, terre de contrastes souvent méconnus. Tahiti, c’est d’abord l’image d’Epinal de la
vahine langoureuse, s’enduisant le corps de monoï devant un lagon de rêve. Tahiti, c’est l’inaccessible rêve, l’ultime fantasme du Paradis terrestre bordé d’eaux turquoise où les vents tièdes caressent amoureusement les palmes des cocotiers sur un fond de ciel en technicolor et en panavision. 
C’est la Terre de tous les désirs, le bout du Monde à juste titre. 22 heures d’avion, une parfois 2 escales avant d’être « couronné » à sa sortie d’avion, tel un Roi des temps immémoriaux, de colliers de fleurs tropicales, au senteurs exquises de frangipaniers, de tiare et autres orchidées. Puis la chaleur écrasante, humide et chargée de senteurs de fougères arborescentes et de monoï. On perd alors toute notion du temps. 
Les nuits tombent tout net, tel de lourds voiles de velours, dès 18 heures. Alors commence la longue nuit tropicale. La lune a la tête à l’envers, une drôle d’impression.
Le Pierrot des comptines ne pourrait pas chanter sa balade assis au creux du croissant de Lune, il tomberait dans le Pacifique ! 
La Voie Lactée est comme fluorescente, plus lumineuse encore que sous nos latitudes plus tempérées. La Croix du Sud fait oublier l’Etoile Polaire qui a disparu du spectacle. 


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L’impossible rêve est donc arrivé. 3 On y est, on rêve éveillé. Le lagon dans la nuit est plus noir que l’horizon, une frange d’écume luit doucement au loin et limite le regard qui se perdrait dans l‘infini. Le bruit sourd des vagues qui déferlent inlassablement sur le Récif peuple la nuit.

On va découvrir peu à peu cet univers inconnu peuplé de silhouettes ondulantes sur des percussions endiablées. Les danses ancestrales vont surgir de notre inconscient et prendre corps.

Si l’on a la chance d’être là en Juillet, au milieu des grandes fêtes du Heiva, des feux d’artifice vont peupler nos songes, de jour comme de nuit. Des troupes venues des 5 archipels font le spectacle tous les jours, des concours de danses et de chants, des créations artisanales venues du fond des temps ressurgissent.
Le « Mana », l’Esprit, la Force Maohi imprègnent les lieux et les êtres. Une Renaissance de l’Identité Polynésienne s’est opérée depuis plusieurs dizaines d’années, après plusieurs siècles passés sous l’étouffoir des missionnaires et de la Religion « des autres ».
Avec cette nouvelle Foi, le « tatau », tatouage est sorti du Secret, il s’exprime pleinement désormais comme une revendication, une profession de Foi. 

Un Festival International du Tatouage a désormais lieu tous les 2 ans. Le 1er a eu lieu en 1999, à Raiatea, l’île Sacrée. Un rendez vous qui a fait se rencontrer les Grands Maîtres Tatoueurs des 4 coins du Monde, du Japon au Samoa, des Etats Unis à la Suisse pour partager cette passion. 


Cette Source d’inspiration coexiste avec des contrastes de la vie contemporaines, l’influence des médias, même là à l’autre extrémité de la planète. 
On roule dans des 4X4 rutilants importés des « States », la bannière rouge de grands fabricants de sodas américains ont peu à peu envahis les marchés traditionnels et les « roulottes » typiques du Port de Papeete. 
Les Fast Food apparaissent au centre de la Capitale et de nouvelles habitudes alimentaires qui vont avec !

Les Enfants sont la force vive de la Polynésie. ils composent plus de la moitié de la Population totale. Ils vivent entre 2 cultures, très fortes et y sont tout autant attachés.

Le surf est une des raisons majeures de vivre en Polynésie. Les plus belles vagues du Monde s’offrent aux virtuoses du shore ou du reef break , sur les côtes de la Presqu’île à Teahupoo ou encore à Huahine, et n’ont rien à envier aux tubes hawaiiens.

Les Dieux veillent sur la Polynésie. Les tiki, Dieux de la Création, créatures mi hommes mi dieux, aux grands yeux exorbités mais sereins sont omniprésents. Craints et adulés, s’ils se trouvent sur un site, on se gardera de les toucher ou surtout de les déplacer, c’est « tapu », tabou. Ils gardent un lieu saint, un « Marae », une de ces plates-formes rituelles des cultes anciens. 
Les plus grands, en pierre, font près de 3 mètres. On en trouve en bois sculpté par les étonnants artisans marquisiens qui reprennent les motifs traditionnels du tatouage, ou taillés dans des tibias humains, en guises d’ornements…On peut cependant en rapporter de son voyage, sans risque aucun, car ceux là n’ont pas été consacrés par les Prêtres !
La Polynésie, une étonnante terre de contrastes !

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