Mexique
: Oaxaca, Monte Alban, volcan Pico de Orizaba
Départ difficile, et retour a la dure réalité du pédalage !
Heureusement, on reprend par une route relativement plate, remise en
jambes en douceur et en grosse chaleur. Au niveau de l'isthme, nous
profitons de la proximité du pacifique pour modifier notre régime
alimentaire, en abandonnant le boeuf au profit du poisson et du
poulpe. On quitte sans regret la chaleur écrasante de l'isthme pour
gagner peu a peu la fraicheur au cours de la longue rémontée vers
Oaxaca : 250 kms pour passer de 0 m a 1700 m. Cette route serpente au
milieu d'un chaos de montagnes arides ou seuls poussent cactus et
arbustes épineux. La particularité de ce paysage complètement
désordonné est du a la rencontre des deux principales chaines
montagneuses du Mexique : la Sierra Madre Occidental et la Sierra
Madre Oriental. A chaque virage, impossible de deviner la suite de la
route tellement elle slalome au travers des collines. Malgré la nature
compliquée du terrain, la route est remarquablement bien tracée, avec
une pente régulière, plus facile a aborder que les routes
Guatemaltèques!
Une des rares cultures possibles dans cette région est celle de
l'agave, aussi appelée maguey.
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Mais qu'est ce qu'on peut faire d'un tel cactus (voir
photo 1)
? D'une manière artisanale, on en distille du Mescal (38% d'alcool
env.), et d'une manière industrielle de la Tequila. Il est coutume de
déposer au fond des bouteilles un ver, appele gusano, qui donne un
gout de brule.
Nous voila enfin dans la ville de Oaxaca (se prononce Oaraca). Comme a
notre habitude, afin de pouvoir visiter la ville tranquillement, nous
recherchons un lieu ou deposer nos velos. Par un pur hasard nous
entrons dans les locaux d'un institut d'enseignement sportif, la ou se
rassemblent les professeurs de sport. On sympathise rapidement avec l'equipe
enseignante et le directeur de l'etablissement nous permet de rester
ici pour la nuit. On dispose d'un petit local avec les matelas du
gymnase pour dormir! Situee sur l'altiplano a 1550 m, Oaxaca est la
capitale de l'etat du meme nom et la seule ville de quelque
importance. C'est une cite coloniale aux rues etroites agrementee de
superbes edifices coloniaux en pierre. Si vous avez l'occasion d'y
aller, ne ratez surtout pas l'eglise de Santo Domingo (voir
photo 2)
construite par les Espagnols a la fin du 16eme siecle. Oaxaca est a la
fois detendue, nature, touristique et tres agreable de par son centre
ville pieton, et le Zocalo (place centrale) encercle par les cireurs
de chaussures.
Nous sommes restes finalement une journee de plus afin de visiter le
site Maya de Monte Alban (voir
photo 3) avec Lucio (prof de
sport) qui nous y a enmene gracieusement en voiture. Nous etions les
premiers le matin de bonne heure a penetrer dans le site : quel
bonheur de pouvoir profiter calmement de la quietude et de la magie
mystique des lieux, tout en beneficiant des commentaires d'un guide
local.
Dernieres courses dans un super marche, et nous voila partis pour
notre premiere section d'autoroute, sous les bons conseils de Matthieu
Monceaux. L'avantage d'une autoroute payante (pas pour nous
heureusement!), est qu'il y a tres peu de trafic. Aaaaaah, on peut
enfin quitter le casque! On remonte sur un altiplano a 2500 m env. (de
nouveau du gel dans la tente), pour redescendre ensuite (35 kms) dans
un canyon spectaculaire avec en arriere-plan le Pico de Orizaba, notre
prochaine etape (voir
photo 4).
Le volcan Pico de Orizaba est le point culminant du Mexique, avec un
cratere perche a 5750 m (voir
photo 5). Difficile de savoir par
ou l'attaquer. Les explications du guide Lonely restent sommaires
(normal, ce n'est pas un guide de montagne...), et nous ne parvenons
pas a nous procurer la moindre carte correcte. La plus officielle que
nous ayons trouvee est un torchon A4 avec la montagne et les sentiers
traces a main levee! Nous pensions que l'itineraire par la face Nord,
qui est le plus usite, serait egalement le notre. Mais renseignements
pris aupres des guides, nous nous apercevons que seule la face Sud
nous est accessible, car il n'y a ni neige ni glace et ne necessite
pas de piolets_crampons. Les proprietaires d'une tienda a Tlachichuca
nous proposent gentilment de garder nos velos, durant 2-3 jours. On
rejoint alors, cote Sud, le village d'Atzintzitlan en micro (minibus)
puis au dessus, le village de Texmalaquilla en stop. Avant d'attaquer
la montee, on passe se faire enregistrer chez un soit-disant "guide"
par mesures de securite. D'ailleurs, celui-ci ne nous demande ni nom
ni prenom, rien... Il est 16h et on commence a marcher (voir
photo 6). On rejoint 2h plus tard un poste de garde a 4000 m env. Ce
dernier est a l'intersection de 2 chemins : l'un mene a un telescope
en construction (a gauche), et l'autre au refuge du Pico. La nuit
tombe rapidement en meme temps que le froid. On se fait un feu pendant
qu'on cogite un abri de fortune avec de la bache et nos couvertures de
survie (on n'a pas de tente, trop lourd!).
L'altitude, le froid et l'air ultra sec nous empeche de dormir
convenablement. Au petit matin, nous profitons d'un fabuleux spectacle
avec un puissant lever de soleil sur une mer de nuage : feerique!
(voir photo
7)
(voir photo
8)Nous avalons le petit dejeuner et prenons le
chemin pour rejoindre "l'albergue" (auberge) a 4750 m, autrement dit
le refuge.Une fois arrive, nous y deposons le maximum d'affaires pour
s'alleger, on reprend des forces puis on attaque le morceau le plus
dur : 1000 m d'eboulis, de poussieres au milieu des coulees de lave.
Il y a quelques eboulements qui ne nous rassurent pas vraiment, on s'ecarte
pour marcher sur un crete de gros blocs de lave. A environ 5000 m
Florian renonce a aller plus loin : trop de fatigue et manque d'oxygene.
Pascal poursuit l'ascension en solo mais est oblige de s'arreter tout
les dix pas a l'approche du sommet.
La haut, le spectacle est saisissant de part le contraste entre l'hostilite
du cratere et la vue surplombante sur tout le pays (voir
photo 9).
La descente au refuge ne pose aucun probleme, on se laisse aller dans
l'amas de poussiere et de graviers : on a les memes sensations qu'en
poudreuse! Il est deja tard et Pascal est extenue, on decide alors de
dormir au refuge. Essai infructueux, a 23h00 nous decidons de
redescendre jusqu'au village car l'altitude est trop importante. La
pleine lune nous illumine, pas besoin de frontale, ce qui rend la
descente moins penible, voir meme magique...au debut!
Apres c'est autre chose, on arrive au village de Texmalaquilla a 3h00
du matin completement sec, les genoux en vrac pour finalement s'ecrouler
dans une chapelle ! 4h00 de sommeil plus tard, on rentre a Tlachichuca
par les memes moyens qu'a l'aller...
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