Voyage Madagascar         
 

voyage
voyages
voyage
voyages
voyage

carnet de voyage



forum voyage


voyage en avion
Hotel voyage
Voyage groupe


Livres de voyage



Contact Carnets de voyage



Voyage Madagascar
Par Christophe Leroy

Voyage MadagascarAventure Malgache 

Le pousse-pousse me dépose avec matos et bagages prés du poste de douane filtrant l'entrée du 
port. Ce matin j'ai rendez-vous avec l'Emmanuelle, un petit bateau transportant sacs de ciment et autres matériaux 
jusqu'à Antalaha, à 400km au nord.

En fin de matinée l'embarcation leva l'ancre en direction de l'île Sainte-Marie. Deux bateaux d'un autre armateur prirent notre sillage. La journée fut calme, le rythme lent du moteur accompagnant la sieste au soleil. La nuit venue, apportant son lot de tempête, nous isola du reste du convoi. Une bâche, tendue sur le pont avant, servit de refuge contre la pluie. Les passagers s'y blottir allongés, cherchant le sommeil entre deux nausées.


Séjour à Madagascar : comparez en un seul clic tous les séjours à Madagascar proposés par les plus grandes agences de voyage du net. Pour partir au meilleur prix.


Blog "Voyage et Internet" : chaque jour, le meilleur (et le pire !) des agences de voyages en ligne.


Au matin l'Emmanuelle mouillait à Ambodifototra, un port de l'île de Sainte-Marie. En fin de matinée seulement, arrivèrent à leur tour les deux autres bateaux. Là, nous apprîmes , que l'un d'eux avait pris l'eau pendant une tempête. Les sacs de ciment et les matelas mousse transportés alourdissants dangereusement l'embarcation, à mesure qu'ils s'imbibaient, furent en partie jetés par dessus bord. Cette manœuvre a sans doute sauvé l'équipage et les passagers d'un accident. Dans l'après midi, le convoi reparti, mais sans l'Emmanuelle qui resta à quai, attendant un chargement. Avant la tombée de la nuit nous étions prêt, le ciel se faisait menaçant et le capitaine faisait grise mine. Il décida tout de même de lever l'ancre. Evidemment la tempête se déclencha, la nuit qui venait de tomber n'apaisa pas l'anxiété qui régnait à bord. Il fut décidé, par prudence, de faire cap à l'est et de s'abriter dans une crique du nord de Ste Marie, encore à notre portée. Au matin, nous reprenions la navigation. Michel, le capitaine, s'étant assis sur le toit de la cabine, scrutait l'horizon et les temps noirs qui s'y profilaient. Un gros temps fut bientôt sur nous , le vent s'intensifia, la mer s'assombrit et se creusa, impressionnante. Une forte pluie s'abattît, nous étions au cœur d'une belle tempête, le bateau était malmené par des vagues qui le dépassaient et déversaient des paquets de mer sur le pont. Il fallut manœuvrer fin pour éviter la catastrophe. Les pompes, actionnées sans répit, évacuaient l'eau qui envahissaient la cale et détérioraient le chargement de ciment. 

Nous approchions péniblement du cap Masoala, Antalaha était encore loin. La tempête ne faiblissait guère. Michel prit la décision de rallier la côte la plus proche et jeta l'ancre à quelques milles au nord du Cap-Masoala, dans un petit village de pêcheurs du nom d'Ifaho. Le gros temps nous maintiendra sur place pendant près d'une semaine, à vivre au rythme d'Ifaho, à s'y loger et à vider les provisions de poissons séchés, de poissons frais, de riz, de poules et par chance de sanglier, contrains même de manger des insectes, tellement les réserves de vivres s'amenuisaient. Nous étions plus d'une quinzaine, passagers et membres d'équipage, à être échoué là, au bout de la presqu'île de Masoala, à environ 130km de marécages d'Antalaha et de son électricité. Cette dernière précision a son importance, car le beau temps revenu, il s'avéra que les batteries de l'Emmanuelle, sollicitées par l'éclairage, avaient rendue l'âme et nécessitaient une recharge. La seule solution était de remonter les batteries fautives jusqu'à Antalaha, de les recharger et de les ramener bien sûr. Le moyen restant à disposition pour se rendre là bas étant la marche, trois des marins furent désignés, ou se portèrent volontaires, à remplir la tâche attendue

Il leur fallût prêt d'une semaine, pour revenir dans une barque à moteur et nous dépanner. Le lendemain de cet événement, après une nuit passée au Cap-Est, j'arrivais enfin à Antalaha. Bilan de l'aventure, deux semaines pour venir de Tamatave.
En étant au début d'un voyage de trois mois, sans contrainte de planning, ni d'aventure, le temps perdu ne le fut pas vraiment, les nouvelles expériences furent bonnes à prendre. Mais dans le cas d'une fin de séjour ce peut être fort gênant.
La presqu'île de Masoala est une région peu peuplée et sans moyen de communication, si ce n'est la mer et des sentiers difficiles dans les marécages qui la recouvrent. Haut lieux de l'anophèle, un moustique vecteur du paludisme, la région est méconnue, isolée et difficile d'accès, peu d'étrangers y séjournent 

[ http://www.madareve.com/ ]

[ Tous les livres de voyage sur cette destination dans notre librairie ]
[
Opodo : billets d'avion souvent moins chers qu'ailleurs chez Opodo ! ]

 

Carnets de voyage 2000-2006
 - plan du site  - contact -