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Voyage France Pays Basque
Par Marc Large

Voyage France Pays BasqueMarche en Soule, Pays basque 

"Dites un mot basque à un montagnard dans la montagne ; Avant ce mot, vous êtiez à peine un homme pour lui ; vous voilà son frère !" Cette phrase de Victor Hugo résume assez bien l'austérité apparente des gens de cette province sauvage et leur profonde amitié si votre approche ne se veut pas conquérante. Ici trois couleurs dominent, dit-on, vert, vert et vert... Car effectivement cette seule couleur se décline en d'infinies variations de tons.
On ne peut rester insensible aux charmes souletins. Soûle, votre tête le sera de couleurs et de lumières uniques. Enivré, votre coeur le restera par les reliefs ondulés et veloutés. Imprégnés, vos souvenirs, à jamais de parfums multiples. Partout, l'eau. Celle guérisseuse d'Ahusquy des Arbailles, celle des sources entremêlées de la Bidouze, ou encore l'eau saline tour à tour chaude et froide du Gezala de Camou. Elle génère toutes sortes d'activités ; canyoning, rafting, spéléologie et bien-sûr la pêche à la truite. 


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Nous quittons Larrau alors que résonnent encore de la veille au soir les émouvants chants basques des bertsulari, à la mémoire de Topet Etxahun le poète maudit de Barcus. Un sentier humide nous conduit à travers bois puis au-delà des Rochers d'Odihandia jusqu'au pont d'Amubi. Face à nous, le bois de Beltzourti va se confondre plus à l'est avec celui d'Holzarté. Il est ponctué ici et là de noisetiers et de saules, mais c'est toujours l'omni-présent hêtre qui domine.
Le sous-bois clairsemé offre myrtilles, fougères géantes, ronces et racines noueuses. La cascade de Pista gronde plus fort encore quand nous arrivons au cayolar de Pista Pékoa, jolie cabane bordée de digitales pourpres encore endiamentées de goutelettes et que les brebis savent ignorer. Car ces jolis "gants de notre dame" sont mortels. Au dessus de la belle cascade ondulant sous une brise légère, le chemin devenu plus clément mène tout droit au cayolar de Pista Gagnékoa (1497m). A droite, plonge le vallon d'Ardané. Tandis que nous levons les yeux vers l'inaccessible sommet de l'Otchogorrigagna (La montagne du loup rouge), une éclipse rapide nous surprend. C'est en fait l'ombre furtive du gypaète ! L'oiseau qui passe. 

Ses longues ailes étroites lui donnent une envergure de deux mètres cinquante à deux mètres quatre-vingt. Nous avons le temps de le reconnaître à sa queue cunéiforme, sa poitrine couleur rouille et même sa barbichette pendante sous le bec crochu. Cet aspect diabolique et son oeil effrayant, cerclé de rouge, l'on rendu victime de faux témoignages pendant très longtemps. Fusillé, empoisonné, il a disparu de Suisse, d'Autriche ou d'Italie, avant d’y être réintroduit.
Des ailes nous ont poussé aussi à juste le voir planer ainsi et notre course à travers le bois d'Holzarté, au pied de Chardékagagna (1893 m) devient un vrai régal. Là, le célèbre chemin mène à la fameuse passerelle, jonction insolite entre deux parois vertigineuses, profondes de 150 mètres. 
Ces gorges ont été explorées par Edouard Martel en 1908. Il y a peut-être aperçu l'invisible desman. Animal, lui aussi tardivement étudié puisque découvert en 1810 ! Doigts palmés pourvus de griffes et long museau tel une trompe très mobile qui lui sert parfois de tuba ! Avec ses poils longs et graisseux comme ceux de la loutre, il a un aspect très bizarre. C'est peut-être lui qui a inspiré les laminak aux premiers basques ? Nous ne le verrons pas mais peu importe, c'est cette frustration qui rend l'animal plus adorable encore. 

Après Holçarté, c'est le canyon de Kakueta de Sainte-Engrâce qui s'ouvre à nous et que le même Martel a exploré dès 1903. 

On appelle le site le "grand étroit"en raison des trois kilomètres d'une entaille profonde de 250 mètres. 

Arrivés au terme de ce mysterieux passage, gorgé d'eau et de végétation unique, nous tombons sur la grande cascade que la falaise expulse violement. Un trou énigmatique comme une bouche généreuse, qu'en dentiste improvisé on est tenté d'aller explorer. Mais beaucoup ont tenté de percer le mystère qui entoure l'origine de cette eau ... sans succès. Max Cosyns, Norbert Casteret, les noms de curieux se bousculent dans ce trou sans fond. 

Des rivières souterraines, des puits et des salles immenses y ont été découverts mais pas de réponses définitives.
Cette eau viendrait-elle des gouffres d'Anie (Auñamendi) ? Allons-y, nous en apprendrons peut-être d'avantage.

Mais cela est déjà un autre voyage…

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