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Voyage en France Mont Blanc
Par 
horizon-montagne

Nous sommes partis pour le sommet du Mont-Blanc un 15 août ! 
Du village des Houches, le téléphérique nous mène au Mont-Lachat. Nous avons rendez-vous ici avec le petit train qui fait la liaison Saint-Gervais - Nid d´Aigle. Il y a beaucoup de monde sur le quai. Alpinistes, piolets et les cordes s´entremêlent et les regards se croisent... En une petite demi-heure nous voici arrivés au Nid d´Aigle terminus du train. J'ai une pensée particulière pour les inventeurs de ce chemin de fer, ils voulaient faire déboucher la crémaillère au sommet du Mont-Blanc! Au Nid d´Aigle l´ambition de ces doux rêveurs passe pour une folie. Le déchargement des wagons prend un bon moment sous les yeux des touristes qui prennent tous ces apprentis alpinistes pour des Bonnatti ou autre Desmaison. De là, part un bon et large chemin qui se transforme peu à peu en sentier au bout de quelques kilomètres.


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Nous sommes accompagnés par de nombreux touristes qui font le chemin jusqu´au refuge de Tête Rousse puis font demi-tour. Tête Rousse se situe sur les premières pentes de neige que nous rencontrons.

C'est ici que nous chaussons les crampons, l'itinéraire est enneigé. Nous traversons ce névé débonnaire et abordons l'arête qui nous mène au refuge du Goûter. Le passage le plus délicat de la montée au refuge, la traversée du tristement célèbre couloir du Goûter, se situe à cet endroit. A première vue le couloir ressemble à un grand névé de 30m de large, mais lorsqu'on y prête attention, on se rend compte que la difficulté de ce passage est ailleurs. Combien de gens de rendent vraiment compte des risques qu'ils prennent en traversant ce couloir?

Dès le premiers rayons de soleil, le couloir est régulièrement bombardé par des cailloux, parfois énormes et lorsque le haut de l'arête est parcouru par les alpinistes, le sifflement des pierres s'intensifie... transformant le couloir en une piste de bowling. Le faux pas est interdit dans ce couloir où toute glissade se terminerait quelques 400m plus bas... fatalement. Mais je reste persuadé que le minimum de prudence et de sécurité éviterait bien des victimes. C'est a cet endroit précis que les apprentis alpinistes sont confrontés pour la première fois aux pièges de la haute montagne et forcement le baudrier, les crampons et la corde sont bien rangés au fond du sac et rien ne donne envie de s'équiper. Pourtant ici plus qu'ailleurs il faut mettre le baudrier et mettre le casque, il faut sortir la longe et s'assurer au câble tendu de part et d'autre du couloir. Et si les conditions l'exigent il faut mettre les crampons pour traverser, même si il faut les sortir du fond du sac pour 30m. Ensuite attendre son tour, et le moment venu jeter un dernier regard vers le haut du couloir et si la voie est libre, traverser sereinement, calmement, avec assurance en regardant du coin de l'oeil le haut du couloir...20 secondes plus tard on est de l'autre coté.

A l'aplomb de l'arête, j'observe le refuge du Goûter qui brille dans le soleil de ce début d'après-midi. Tel un nid d'aigle, il semble planer au dessus de nos têtes. Je nous imagine dans quelques heures sur la terrasse du refuge entrain de savourer un thé chaud. Mais pour l'instant il nous reste encore à gravir les rochers plus ou moins stables de l'arête en nous aidant des nombreux câbles assurants les passages les plus délicats et à prier que les alpinistes qui nous précèdent aient le pied sûr...
Sous un soleil de plomb, la gorge sèche nous atteignons le refuge du Goûter 3817m. L'après-midi est à peine entamée, la sieste est délicieuse, d'ailleurs il vaut mieux prendre un peu d'avance, le Goûter n'est pas réputé pour son calme et son confort... La salle à manger retrouve son calme après le brouhaha du repas du soir, la plupart des gens se pressent de regagner les couchettes.

Ceux-là vont raté un des plus fabuleux spectacle qui puisse être donné à un alpiniste, l'instant rare où l'astre solaire embrase la montagne. Nous montons à l'Aiguille du Goûter pour être aux premières loges (1mn en suivant la voie normal du Mont-Blanc). En face de nous les Aiguilles de Chamonix dominées par l'Aiguille du Midi, en deuxième plan Les Drus, La Verte, les Droites et les Courtes. Au nord-ouest le Mont-Blanc du Tacul et le Mont-Maudit et nous imaginons le Mont-Blanc au nord caché par le Dôme du Goûter.

En tournant le regard vers le sud nous observons l'Aiguille de Bionnasay. A l'horizon le Vercord émerge de la brume. Au S-O d'un regard plongeant le massif des Aiguilles rouges vous livre sont fabuleux terrain de jeux. La chaleur des lumières de Chamonix éveille en nous un sentiment exaltant: nous avons un coeur d'alpiniste! C'est après le dernier rayon de soleil que nous nous enfouissons dans nos duvets.

Je n'arrive pas à fermer l'oeil. J'entends Daniel qui n'arrête pas de retourner à coté de moi. On consulte la montre, il est minuit trente, il fait horriblement chaud, l'air dans le refuge est vicié, les ronfleurs insupportables, aussi nous décidons de nous mettre en route. Le petit déjeuné est enfilé par obligation, puis nous nous encordons. Le froid est vif, la neige est fraîche et la trace agréable. Tout en bas. les lumières de Chamonix scintillent, tout en haut la voie lactée nous offre un ciel d'une belle nuit étoilée. Les montagnes alentours, les Aiguilles de Chamonix, la Verte, le Dru semblent courber la tête, spectacle d'une aube naissante qui nous est réservé. Nous sommes parmi les premières cordée à déboucher au sommet du col des Dômes.

La descente vers le pied de l'arête des bosses est légère et nous amène au pied de l'arête des bosses sous les deux refuges Vallot que nous distinguons à peine dans le jour naissant. C'est ici que beaucoup de cordées font le point et que beaucoup d'alpiniste renonce au sommet. Daniel pose la question: "Ca va, la tête ne cogne pas trop, ok?" je lui répond que tout va bien envaillit par le sentiment qu'aujourd'hui nous irons au sommet. Quelques cordées s'étirent doucement sur l'arête des Bosses alors que le ciel rosit doucement et que le soleil s'annonce là-bas vers l'est. Je pensais que nous serions à quelques minutes du sommet une fois les deux premières bosses gravit, mais mon impatience laisse place à une longue et interminable arête effilée. Ces moments sont délicieux, le sommet est à quelques mètres, le but ultime se découvre, le Mont-Blanc projète son ombre sur les hautes vallées, ça y est! l'Europe est à nos pieds 4808m.

On se félicite, Christian verse des larmes de bonheur alors que nous savourons la vue sur 360 degrés. J'ai tout de même du mal à retrouver mon souffle alors que j'entend mon coeur battre. Nous reconnaissons au loin des sommets familiers au fur et à mesure que le jour se lève et que les reliefs s'affirment. Nous restons 20mn au sommet avant de nous consulter pour choisir l'itinéraire de la descente. Nous optons pour les trois monts (Mont-Blanc; Mont-Maudit; Mont-Blanc du Tacul) qui à l'avantage d'être entièrement glacière et surtout d'être moins exposé que l'itinéraire des Grands Mulets. Nous dévalons les premières pentes sous le sommet et la montagne de la cote avant de prendre pied au col de la Brenva.

La vue sur le Mont-Maudit et ses immenses séracs est à couper le souffle. Nous rejoignons l'épaule par une traversé. C'est ici que nous rencontrons le passage le plus délicat de la descente, et aussi les cordées qui elles montent aux Mont-Blanc... joli sac de noeuds. C'est un couloir de 20m qui permet de rejoindre le glacier du Mont-Maudit. Daniel utilise le piolet pour faire un "champignon" pendant que je pose quelques sangles d'assurances. Un heure sera nécessaire pour se sortir de cette difficulté

De là nous contournons le Mont-Blanc du Tacul par le nord et nous rejoignons le col du Midi ou nous faisons une longue pose au soleil.

Puis nous remontons l'arête de l'Aiguille du Midi qui nous permet de prendre pied sur la terrasse de la gare d'arrivé du téléphérique sous le crépitement des flashs des appareils photos japonais qui nous prennent visiblement pour des extra-terrestres!!
Un vieux rêve vient de devenir réalité: fouler le sommet du Mont-Blanc. Merci Christian, merci Daniel sans qui l'aventure n'aurait pas eu lieu.

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