Bien comprendre le pays Sénoufo

Depuis Ferkessédougou, la route goudronnée, puis après Korhogo, la piste en bon état allant vers l'Ouest permettent aux voyageurs de bien comprendre le pays Sénoufo, jamais monotone grâce à un relief ondulé et à différents cours d'eau. 

Parmi ceux-ci le fleuve Bandama, qui n'a pas encore ici l'apparence d'un grand fleuve, mais plutôt d'une modeste rivière, ou la Bagoë prend sa source à l'Ouest de Boundiali et remonte ensuite vers le Mali. Les piroguiers malins mettent à la disposition des voyageurs qui remontent en voiture sur la route de Tingrela à l'endroit où elle franchit la rivière, des pirogues qui les conduisent jusqu'à la boucle où aime se tenir un groupe d'hippopotames et vont ensuite jusqu'à Guingerini. Le problème de retour est résolu si les touristes peuvent se partager en deux groupes dont l'un viendra en voiture jusqu'au Guingueréni et fera le trajet en pirogue dans l'autre sens. 


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Les Sénoufo sont d'excellents agriculteurs, mais aussi des danseurs, musiciens, artisans.Il y a aussi les forgerons, sculpteurs sur bois, tisserands, teinturiers, peintres sur tissus, qui se mettent au travail surtout de décembre à avril. Quand aux danses, les voyageurs peuvent respecter le calendrier qui fixe la date des fêtes rituelles ou attendre les occasions, heureusement fréquentes, de réjouissances profanes. D'ailleurs une séance forcée de danse des forgerons, et en principe interdite aux non-initiés, laisse au touriste averti une grande impression de gêne. 

Heureusement, l'ambiance est toute différente lorsque à venir le soir, lorsque les travaux des champs sont finis, se mêler aux touristes sur les bancs rustiques faits de branches d'arbre. Peut être bien ailleurs que ce qui les attire, c'est moins l'art chorégraphique de leurs concitoyens que le spectacle offert par les touristes eux-mêmes. En fait, chaque groupe semble ravi de contempler l'autre.viennent se produire sur la <place du village> de l'hôtel Dala, à Boundiali, les troupes des hameaux environnants chargée de créer de l'animation. Non seulement ces troupes prennent à coeur leur rôle et rivalisent entre elles pour occuper la scène, mais les habitants de la ville, toujours friands de spectacle et en particulier du N'Goron, danse propre à Boundiali. 

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