
Da Svidania, jolie siberienne...
"A Marche Forcee". L'histoire d'un polonais accusé faussement de
trahison contre l'empire sovietique et condamné a 25 ans de travaux
forces dans un goulag en Siberie, dans la région du Yakutz, au nord d'Irkutsk.
Il fait le trajet Moscou-Irkutsk sur le transsibérien dans un wagon a
bétail, puis finit le trajet par une marche de 1200 km, par -30 C,
chaine a la cheville, durant lequel il perd la moitie de ses
camarades. Est-ce la meilleure des lectures avant d'entreprendre un
voyage en Sibérie?

Séjour en
Chine
:
comparez
tous les séjours en Chine proposés
par les plus grandes agences de voyage du net. Pour partir au meilleur
prix.
http://www.actuvoyage.com/sejour-chine.html
Blog "Voyage et
Internet" : chaque jour, le meilleur (et le pire !) des
agences de voyages en ligne.

Je quitte Londres sur le vol de la Cross Air de 9h30 en direction de
Zurich. Petite escale d'une heure dans mon futur pays d'accueil, puis
j'embarque sur le vol SR 198 pour Péking. Nous atterrissons vers le
lever du jour en Chine. Une petite rangée de militaires en uniforme
vert nous attend a la sortie de l'avion, et nous dirigent vers les
douanes. Dans la file d'attente, une sorte de hippie me précède. Un
petit coup d'oeil sur son passeport, au dessus de son épaule, me
révèle que c'est un francais qui r&pond au nom de Meunier Bertrand. Je
m'introduis a lui de facon tres maladroite, et celui-ci me propose de
m'aider a rejoindre le centre de la ville. Il se revèle etre un
photographe-reporter freelance réalisant un sujet sur la vie a la
frontiere Russe-Chinoise-Nord-Coreenne pour le quotidien Liberation.
Apres un café express, en ville, nous reprenons chacun notre petit
bonhomme de chemin. Lui vers la frontiere nord, moi vers mon hotel.
L'hotel, le Great Hall Hotel, donne sur la place Tiananmen.
J'y pose mes affaires, me douche rapidement puis m'effondre sur le
lit.
Le voyage a été epuisant. Allongé sur le lit, je jette un coup d'oeil
autour de moi.
La chambre est de type mid-class. Simple, a la disposition efficace.
Ma tete retombe sur le coté. La fenetre laisse découvrir un énorme
batiment officiel arborant un écusson géant du parti communiste
chinois...
Arnaud me réveille sur les coups de 11h30. Il me traine par le bras a
moitie-assoupi en dehors de l'hôtel et me voila dans les rues de Pékin
encore tout tremblant de sommeil. On tombe d'abord sur Tienanmen, la
plus grande place du monde. D'après le Lonely Planet, jusqu'a un
million de personnes peuvent s'y rassembler. Elle est tres simple, et
pour nous autres, la valeur de cette place est surtout la valeur
symbolique qu'elle a tenu lors du mouvement étudiant de 89. Au milieu
de la place se dresse le mausolée de Mao, puis quelques autres
monuments dédiés a la patrie. L'activité principale sur cette place
semble etre la photographie, mais aussi le cerf-volant. Quelques
chinois traversent la place en marchant a coté de leur vélo. En effet,
il est interdit de traverser la place en vélo, par contre en tank...
L'armée est tres présente autour de nous. Des couples de militaires
traversent de long en large la place au pas. Au nord de la place, au
pied du drapeau chinois se trouvent deux militaires en faction. Un
troisieme militaire, se tient derrière eux comme si son travail était
de superviser leur immobilité.
En arrière plan, de l'autre cote du drapeau se trouve la porte
Tienanmen. Cet énorme édifice domine par un portrait de Mao Zédong. 7
ponts mènent a cette porte. Chaque pont ne pouvant être emprunté que
selon le rang social d'une personne. L'empereur empruntait le pont
central. Les serfs empruntaient les ponts sur les extrémités.
L'empereur n'étant plus, j'emprunte le passage qui lui était réservé,
et tel tant d'empereurs des dynasties Ming, Qing, Ding... je pénètre a
l'intérieur de la Cité Interdite a partir de laquelle les dynasties
ont, les unes après les autres, dirigé leur empire. Le temps qui nous
est imparti a Pékin étant malheureusement trop court, nous devons
quelques peu bâcler notre visite. Nous traversons la cite sur son axe
Nord-Sud, et nous rejoignons sa sortie en juste une heure. Nous
rejoignons alors un parc qui surplombe la cité, et grimpons à son
sommet pour la regarder. Au détour d'un chemin, elle se dresse enfin
devant nous, majestueuse et secrète; exposant des bribes des dédales
qui la composent comme si elle voulait nous faire savoir que ce que
nous avons pu en voir est uniquement ce qu'elle a bien voulu nous
révéler.
Au fur et a mesure que l'après-midi avance, nos jambes se font plus
lourdes. Cette ville est a une échelle gigantesque et nous commencons
a nous demander si une navigation a pied a travers celle-ci est des
plus efficace. Alors tels des millions de pékinois nous optons pour le
vélo. Une fois l'idée trouvée, le plus dur reste a la concrétiser, car
ce ne sont pas les trois mots de chinois mentionnes dans mon Lonely
Planet qui vont me permettre de m'exprimer. Et c'est a coup de
mimiques et de dessins virtuels dans l'air que nous sommes finalement
diriges vers un loueur de carcasses a 2 roues. Et me voila, 5 minutes
plus tard sur un vélo sans freins, sans sonnette, avec une vitesse
bloquée et une des pédales qui me lachera au bout de trois kilometres,
parmi des millions d'autres cyclistes chinois, dévalant les énormes
boulevard de Pékin; traversant des hutongs, ces habitations chinoises
traditionnelles remplacées peu a peu par des grands buildings; passant
devant des temples de Lamas; longeant la cite interdite; et traversant
Tienanmen en lancant une petite gestuelle a Mao qui semble garder un
oeil sur son peuple.
Vers 18h30, nous rendons les vélos, et nous nous dirigeons a pied vers
notre hôtel. En passant devant la réception, nous réservons une visite
guidée vers la Grande Muraille. De retour dans la chambre, nous
suivons une heure de propagande chinoise dénoncant les méthodes
scandaleuses des Etats-Unis lors de l'incident de l'avion espion...
puis une fois abruti nous nous dirigeons vers un restaurant. L'on nous
tend un menu, en chinois, sans photos que l'on nous laisse contempler
quelques minutes... Puis l'on vient prendre notre commande. J'exprime
mon désir d'avoir une soupe. Le terme "soupe" est comprise par l'une
des serveuses qui m'en montre toute une liste. Plouf, plouf, je
choisis celle du milieu. Après cela, je voudrais "one canard laque".
Evidemment, ce terme n'est pas utilise chez eux. Alors c'est a coup de
"coin-coin" et de mouvement de bras que je passe ma commande. Arnaud
lui desire "cot-cot", et "No wouf-wouf" précise-t-il. Cela semble
amuser nos serveuses qui s'en retournent en cuisine. Allez savoir ce
qu'elles ont bien pu comprendre. L'une d'elle revient avec un
récipient de gélatine liquide dans lequel baigne une morceau
d'ovalbumine ressemblant fort a une méduse. L'odeur et l'aspect en
sont répugnants. Et elle m'en sert un bol plein. Quand elle revient
quelques longues minutes plus tard le niveau n'a guère bouge, ainsi
que l'état de ma faim. Je lui fais signe de retirer l'assiette. Elle
me ramène le plat suivant. Elle le pose devant moi. Une assiette
recouverte d'un plateau tressé duquel dépasse un bec de canard.
Charmant. Elle ote le plateau, et c'est un canard entier qui se
présente a moi; du moins ce qu'il en reste. Il a été de toute évidence
passé a la friteuse quelques heures, puis déchiqueté a coups de
hachoirs. Des morceaux d'os jonchent les rebords de mon assiette. En
ce qui concerne le repas d'Arnaud, les poules chinoises n'émettent pas
le meme son qu'en Europe. Nous repoussons les plats, payons pour 3
repas auxquels nous n'avons pas touché, puis partons vers le KFC.
N'est-ce pas triste?
[
http://www.chez.com/kryzzo ]
[
Tous les
livres de voyage sur cette destination dans notre librairie ]
[
Opodo
: billets d'avion souvent moins chers
qu'ailleurs chez Opodo ! ]
|