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Voyage au Brésil
Par Sourty le Guellec

Voyage Brésil
De bon matin, à Altamira (Pará), nous avons pris un " combi ", le fidèle et increvable combi de Volkswagen, qui est ici le moyen de transport le plus courant sur la transamazonienne. Direction Medicilandia ! L'expérience du voyage en combi sur la 
transamazonienne est quelque chose que vous ne pouvez pas imaginer si vous ne l'avez pas faite, de préférence en saison des pluies !... 
Il avait bien plu la veille et toute la nuit.

Le combi se lance à toute vitesse sur cette ligne rouge, on ne sait trop ce qu'il va faire, où il va passer. Il vaut même mieux fermer les yeux, c'est moins impressionnant. Encore plus perturbant que les pires manèges de montagnes russes et autres horribles frayeurs qu'on a voulu vous faire connaître dans votre enfance. La pseudo route a pourtant largeur d'une " quatre voies ", mais ce n'est qu'une construction très primaire de projet de route, juste un trait tiré dans la forêt, coupant le paysage en deux, sur lequel la nature, très rapidement, semble reprendre tous ses droits. Il parait que pendant deux ou trois ans après sa construction, la route est restée à peu près praticable. Depuis, faute d'entretien chaque saison de pluie la détruit un peu plus. Sur cette largeur de quatre voies, seule une trace limitée d'ornières, zigzagant, permet le passage. Avec ça, ballotté sans arrêt, vos vertèbres se tassent, aucune posture de yoga ne pourrait vous aider ! ... Huit passagers impassibles dans ce combi, partent dignes traiter leurs affaires à Medicilandia, comme vous partez chaque matin vers votre travail. 


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La route est relativement sèche au cours des premiers kilomètres. Ça ne fait qu'empirer. Au bout d'un moment, on ne sait plus si c'est de la route ou du fleuve. Nous faisons une halte à mi-chemin, Novo Brasil (sic !) pour nous reposer un peu des vibrations négatives. Nous repartons de plus belle, pleins de courage pour affronter les derniers zigzags (encore 50 km). C'est là que l'on tire son chapeau au combi ! Au passages difficiles, le moteur rugit, les roues arrières tournent dans le vide, le combi patine, avance en crabe, fume, jamais il ne passera ? Il passe toujours ! Il faut parfois descendre de voiture et pousser, comme au temps des diligences. Les chauffeurs sont incroyables, un peu kamikazes quand même. Autour de cela, le paysage est magnifique, bien sûr un peu dénaturé. Sur les bords, la végétation prend la couleur de la route. Pourtant la forêt dense est vite à portée d'oeil : palmiers, bananiers, fougères arborescentes, châtaigniers du Pará narguant leurs voisins de toute leur hauteur !... Enfin, après un peu plus de deux heures de voyage, Medicilandia, ville un peu minable, tout droit sortie d'un western. 


Débarqués sur une autre planète ! Une pluie tropicale soudain déferle. Tout est vite inondé. Ça doit pourtant faire partie des choses courantes ici, mais rien ne semble prévu. Aussitôt des rigoles se dessinent partout, l'eau atteint tous les seuils de maison. Toute vie s'arrête, les gens s'abritent ici ou là, on a l'impression que si ça durait un déluge, ils resteraient ainsi, statufiés. Nous attendons l'ami que nous venons visiter. Nous l'avons vu s'arrêter en voiture tout à côté de l'endroit qui nous sert d'abri. Il n'apparaîtra pas avant la fin de la pluie qui dure une bonne demi-heure ! Nous reprenons la route pour encore 11 km interminables sur une route devenue complètement fleuve ! Notre ami se révèle être champion du Gymkhana. Juste avant d'arriver à destination, une grande montée toute glissante. Le moteur peine, la voiture gagne centimètre par centimètre, patine, puis refuse définitivement d'avancer. Nous, encore impeccables, tels que partis le matin, sortons pour pousser la voiture. Enfin elle prend de la distance. Nous pouvons remonter. Imaginez l'état de nos vêtements !... Nous arrivons chez nos amis : très simple et très chaleureux. Une maison de bois, montée sur pilotis, très fonctionnelle, au milieu de la jungle. Une énorme culture de cacao. La pluie donne un léger répit pour visiter la propriété, puis le déluge revient et la pluie dure, dure. 


Absolument hors de question de rentrer à Altamira le jour même, comme était notre première intention. Plus rien n'avance sur cette route, même pas les combis ! Nous avons donc le droit à une soirée chaleureuse et familiale qui se termine autour de cartons de photos. Nous en oublions l'environnement. Enfin couchés, morts de fatigue ! La pluie a cessé, demain sera un autre jour. J'ai mal dormi, réveillée par une pluie battante et incessante, angoissee, me rappelant la pluie interminable de Macondo de " Cent ans de solitude " où j'ai tout à fait l'impression d'être. Je me fais mon cinéma : trois jours après nous serons encore ici, laissant partir notre avion, pire nous passerons là les cent ans de déluge !

Au matin, la pluie a enfin cessé, le ciel est moins menaçant. Nous prenons le temps d'un bon petit déjeuner laissant la route sécher ! Puis repartons pour Medicilandia ! Pas un seul véhicule sur la route glissante. Seules quelques motos circulent plus aisément De nombreuses personnes sur le bord font signe attendant un hypothétique moyen de transport afin de rejoindre leur lieu de travail. Les onze kilomètres jusqu'au combi sont épiques et périlleux, enfin nous arrivons. Un combi en partance, un chauffeur vraiment fou, combattant l'angoisse du voyage à faire en racontant n'importe quoi et faisant le fanfaron. Nous partons. Tout le monde semble résigné espérant juste arriver à destination avant la tombée de la nuit ! De nombreux camions en travers de la route, des ornières encore plus profondes que la veille, qu'il vaut mieux éviter. Plusieurs fois nous descendons de voiture, croyant bien y rester. Chaque fois il y a un " jeitinho " (miracle brésilien !). Brasil Novo n'arrive jamais. Enfin on y passe, reprenant notre souffle ! La route semble ensuite un jeu d'enfant (on s'habitue à tout). Ayant mis à peine plus de trois heures, nous arrivons enfin, complètement cassés, à Altamira. 

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