Australie
: Parcs nationaux de Tasmanie
L'isolement de la Tasmanie, sa colonisation tardive et son climat par
endroit difficile ont certainement contribué à la préservation de
certaines de ses zones sauvages. Ainsi, elle n'a perdu "que" 34% de
ses forêts originelles. Aujourd'hui, plus d'un tiers de son territoire
est protégé ; beaucoup de ces espaces naturels sont classés en Parcs
Nationaux (cf. carte) ; du Centre au Sud-Ouest de l'île, 5 d'entre eux
font partie d'une zone inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco en
tant que l'une des dernières grandes étendues de forêt pluviale
tempérée du monde. Or ce ne sont pas 34 mais 75% de ces forêts qui ont
disparu aujourd'hui, et avec elles certains des arbres les plus
anciens de notre planète, comme les pins Huon ou les eucalyptus Regnan
(ce type d'eucalyptus est aussi l'un des plus grands arbres existant
encore : il peut atteindre 80 m !). Car si une grande partie de la
Tasmanie est protégée, des zones abritant ce type de forêt sont
laissées aux bons soins de l'industrie du bois... De plus, les "coupes
à blanc" qui y sont pratiquées ne touchent pas que les arbres dont on
veut récupérer le bois, car tout est abattu sans distinction et ce qui
reste est brûlé, d'où disparition de la flore dans son ensemble, et
par la même occasion de la faune qui se retrouve privée d'habitat. Ces
méthodes sont d'autant moins tolérables que ces forêts abritent de
nombreuses espèces végétales et animales endémiques.
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Dans le cadre de sa campagne pour la préservation des forêts
anciennes, Greenpeace rappelle que ces forêts "recouvrent près de 80%
de la diversité biologique des terres émergées de la planète". Dans un
article sur les "forêts anciennes de Tasmanie", cette organisation
interpelle les autorités, aussi bien des pays producteurs de bois que
des pays consommateurs, sur la nécessité d'une meilleure définition et
d'un meilleur contrôle des aires protégées, ainsi que "la réforme des
pratiques industrielles (...) dans des zones à haute valeur
écologique". Souhaitons que son message soit entendu, mais s'il est du
devoir des gouvernements de poser les garde-fous nécessaires à la
préservation du patrimoine biologique mondial, chacun de nous doit
aussi, en tant que consommateur final, se responsabiliser par rapport
à sa consommation. Pour le bois comme pour tout autre bien, nous
pouvons faire baisser la production en diminuant notre consommation.
L'avenir de notre planète est entre nos mains !
Voilà, c'était ma minute écolo... Revenons aux Parcs Nationaux
:
Outre la végétation exceptionnelle évoquée plus haut, on y rencontre
une faune très riche, mais je me contenterai de vous en décrire les
spécimens les plus insolites. Je n'ai fait qu'apercevoir certains
d'entre eux, car la plupart des mammifères vivant en Australie sont
nocturnes et on a assez rarement l'occasion de les voir. Les
Marsupiaux, mammifères élevant leurs petits dans une poche ventrale et
presque tous endémiques à l'Australie, sont les plus représentés, mais
on les voit hélas plus souvent écrasés sur le bord de la route que
gambadant ou bondissant dans le bush. Parmi eux, on peut citer les
kangourous bien sûr, mais aussi le diable de Tasmanie (marsupial
carnivore noir mesurant 60 cm à l'âge adulte, essentiellement
charognard, et qui doit son nom aux faits qu'il ne vit qu'en Tasmanie
et que son cri abominable effrayait les premiers explorateurs de
l'île), le dasyure tacheté (de la même famille que le précédent, mais
de la taille d'un chat et au pelage fauve constellé de tâches
blanches), le wombat (marsupial trapu pouvant peser jusqu'à 35 kg), et
les opossums (les seuls que j'ai pu photographier car ils sont assez
délurés et voraces pour s'inviter à la table des campeurs à la nuit
tombée). Je ne pourrais terminer cette revue (non exhaustive) des
animaux insolites de Tasmanie sans évoquer les Monotrèmes, mammifères
ovipares : ils pondent des oeufs et allaitent leur progéniture ! Cette
famille n'est composée que de l'ornithorynque (amphibie, doté d'un
gros bec mou, de petites pattes palmées et d'une courte queue épaisse)
et de l'échidné (boule recouverte de piquants, pourvue d'un bec droit
et d'une longue langue attrapeuse de fourmis et termites).
Quelques informations pratiques sur les Parcs : à l'entrée, on trouve
souvent un centre d'accueil où l'on peut se procurer des brochures sur
les randonnées, la flore ou la faune locales. Des rangers s'occupent
de l'information du public, de l'entretien et de l'aménagement de
sentiers pédagogiques.
3 à 4 $ sont demandés pour l'accès aux Parcs. Il est parfois possible
de camper en bordure, sur des zones sauvages mais comportant cuisine
et sanitaires rustiques.
Tout en favorisant sa préservation, les Parcs Nationaux de Tasmanie
offrent un cadre idéal pour découvrir ou mieux connaître la nature. Au
milieu d'étendues immenses révélant des paysages magnifiques, leurs
sentiers innombrables vous emmènent sur des balades côtières ou sur
des randonnées de moyenne montagne inoubliables.
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